Sainteté ou perfection

Bethsabée, huile sur toile, Jean-Léon Gérôme, 1889.

Deux enquêtes publiées récemment ont mis en cause l’attitude du Cardinal Wojtyła, futur pape Jean-Paul II, dans la dissimulation de crimes pédophiles commis par des prêtres, en les changeant de paroisses, lorsqu’il était archevêque de Cracovie.

Cette révélation, qui vient s’ajouter à l’interminable litanie des scandales qui secoue l’Église depuis des années, a suscité aussitôt des interrogations, voire des contestations, sur la canonisation du pape polonais – en particulier en raison de la rapidité avec laquelle elle fut proclamée, moins de dix ans après sa mort.

Bien sûr, certains ne manquent pas d’invoquer la manipulation ou la calomnie pour défendre Jean-Paul II et balayer ces interrogations d’un simple revers de la main. Hélas, l’Église l’a tellement fait à tort que cette posture devient difficile. Surtout, ce ne serait pas faire honneur à l’exemple que Jean-Paul II lui-même nous a laissé de n’avoir pas peur de la vérité – par exemple lorsqu’il engagea courageusement une démarche de repentance à l’approche du Jubilé de l’an 2000.

Certes, il faut toujours se garder des jugements de valeur anachroniques : il est si facile de jouer au procureur des décennies plus tard. Certes encore, il est attesté que les fausses accusations de mœurs ont fait partie des méthodes employées par les régimes dictatoriaux pour discréditer les religieux et, dans une Église sous le joug communiste, cela a pu renforcer le réflexe de défendre l’institution. Mais ce qui vient d’être révélé montre qu’il ne s’agissait pas de simples rumeurs. Le simple fait d’avoir déplacés les prêtres mis en cause suffit à prouver qu’il y avait une conscience sinon de la véracité, au moins de la crédibilité des accusations.

Il n’est pas possible non plus de se contenter d’invoquer les pratiques courantes de l’époque. D’un modèle de sainteté, on peut attendre justement plus que de suivre les pratiques, et surtout les injustices, de son temps. D’autant qu’on ne parle pas d’une époque si lointaine.

Tout cela étant rappelé, il me semble vain d’en appeler à une hypothétique « dé-canonisation ». Non pas tant parce que la probabilité que cela se produise est à peu près nulle, mais avant tout parce que la précipitation à défaire ne serait pas forcément plus sage que la rapidité à faire. Dans un cas comme dans l’autre, on s’expose au même risque de réagir aux événements dans un domaine qui réclame bien plus de recul.

Ces révélations pourraient en revanche plus utilement nous conduire à renouveler notre réflexion sur les modalités et les finalités des canonisations.

Une première chose serait sans doute de s’imposer un délai incompressible avant l’ouverture de tout procès en béatification. Quel besoin avons-nous de nous précipiter ? On parle bien ici de la reconnaissance officielle de la sainteté par l’Église – pas de la sainteté elle-même, qui n’attend rien ni personne. La ferveur populaire elle-même se moque des délais. Les 54 ans d’attente avant la canonisation de Bernadette Soubirous, les 106 ans pour Charles de Foucauld, ont-ils altéré ou réduit la valeur de leur témoignage de sainteté ? Et que dire alors des 489 ans pour Jeanne d’Arc ou des 443 ans pour sainte Rita ?

J’ose une comparaison, peut-être hasardeuse : de même qu’il est admis qu’il faut attendre 70 ans après le décès d’un créateur pour que son œuvre tombe dans le domaine public, peut-être faudrait-il nous imposer un délai analogue pour que l’exemple de sainteté d’une personne soit admis officiellement dans le « patrimoine commun de l’Église ». Un tel délai aurait entre autres le mérite de mettre plus d’une génération de distance, permettant un jugement plus objectif par des personnes n’ayant pas été trop proches des futurs saints. Les événements récents nous ont assez montré combien certaines personnalités charismatiques pouvaient altérer le discernement de leurs proches.

Nous sommes prompts à critiquer la société contemporaine et en particulier son obsession de la rapidité, son culte de l’immédiateté, sa dictature de l’émotion. Mais n’y cède-t-on pas justement quand on proclame « santo subito! » le jour même des funérailles ?

Sans doute faut-il aussi réfléchir au nombre de canonisations. La machine à canoniser s’est un peu emballée ces dernières décennies. Il serait sage de ralentir, ce qui ne serait en rien nier la sainteté à l’œuvre dans ce monde, qui ne se limite heureusement pas aux seuls saints officiels.

Je comprends bien les intentions qui ont conduit Jean-Paul II à multiplier les canonisations, sa volonté de manifester que la sainteté n’est pas une affaire de vieilles reliques de l’antiquité chrétienne ou du Moyen-Âge, qu’elle est toujours vive dans ce monde où agit l’Esprit saint. Je comprends aussi son désir de proposer des modèles proches, en particulier auprès des jeunes (avec toutefois le risque de participer à une logique de vedettisation).

Mais ce faisant, il n’est pas impossible qu’on ait transformé, sans l’avoir bien anticipé, la nature même du processus. Alors qu’aux premiers temps, la réputation de sainteté procédait uniquement de la vox populi, l’Église avait organisé progressivement la procédure de canonisation, la plaçant sous l’autorité exclusive du pape, pour assurer que la ferveur populaire se tournait bien vers des figures témoignant authentiquement de la sainteté de Dieu, le seul et unique Saint. On n’engageait donc pas un procès uniquement pour aboutir à la canonisation, mais aussi pour écarter certaines causes plus discutables. Il n’est pas anodin que la fonction de « l’avocat du diable » (celui qui cherchait les objections à la canonisation) soit restée dans le langage courant. La situation s’est inversée : désormais, c’est l’Église qui promeut activement des modèles pour les proposer à la ferveur populaire, et les procès qui sont ouverts ne le sont que dans l’intention ferme d’aboutir favorablement. Il suffit de constater que plus aucun procès n’est conclu négativement. Quand les choses tournent mal, on se contente de laisser tomber dans l’oubli.

À cet égard, le « miracle » comme condition nécessaire pour la béatification puis la canonisation, est révélateur. On peut comprendre que si un miracle est obtenu à l’intercession d’une personne, il y a là un signe qui nous permet de croire que cette personne est désormais auprès de Dieu, d’où elle intercède pour nous. Mais cette lecture est cohérente si le miracle précède et justifie le procès en béatification. Or la réalité aujourd’hui, si l’on veut bien être honnête, est tout autre : on engage d’abord le procès parce qu’on veut béatifier, et on se retrouve ensuite à attendre, parfois des années, que Dieu veuille bien confirmer la démarche de l’Église en accomplissant le miracle nécessaire. Comment ne pas penser alors à Jésus reprochant à ses contemporains de réclamer des signes ?

Toutes ces considérations sur le processus de canonisations ne constituent toutefois pas le sujet le plus important. Plus que de nous demander comment canoniser, les révélations sur le passé de Jean-Paul nous placent face à notre compréhension même de la sainteté, et en particulier son lien avec la perfection.

Ces révélations nous montrent en effet que Jean-Paul II n’a pas été parfait ni irréprochable. Est-ce vraiment une surprise ? Qui a prétendu le contraire ? Un saint doit-il être irréprochable et sans défaut ? La réponse est immédiate : non ! On sait bien que les plus grands saints avaient eux-mêmes parfaitement conscience de leurs fautes. L’inverse serait même une très bonne raison de ne pas canoniser quelqu’un. De fait, en canonisant certains fidèles, l’Église ne prétend pas qu’ils furent parfaits et irréprochables, mais « que ces fidèles ont pratiqué héroïquement les vertus et vécu dans la fidélité à la grâce de Dieu » et les donne « comme modèles intercesseurs » à tous les autres fidèles (CEC 828). Combien de fois ai-je entendu que la sainteté n’est pas la perfection !

Mais on a beau jeu de s’agacer de ces mauvais fidèles qui confondent bêtement sainteté et perfection, quand on voit à quel point le Magistère de l’Église associe les deux termes : de Pie XII parlant d’un « idéal de perfection, c’est-à-dire de sainteté personnelle » à François nous invitant à « imiter la sainteté et la perfection de Dieu » en passant par Benoît XVI appelant à « intensifier le chemin vers la perfection de la vie chrétienne, la sainteté ». Lumen Gentium parle alternativement de la « vocation à la perfection » et de « l’appel à la sainteté » des baptisés, avant d’affirmer que « tous les fidèles du Christ sont donc invités et tenus à chercher et à atteindre la sainteté et la perfection propres à leur état. » Quant à la constitution qui régit les béatifications et canonisations, elle s’intitule tout simplement : Divinus Perfectionis Magister… L’Écriture elle-même offre ce parallélisme : « Soyez saints, car moi, le Seigneur votre Dieu, je suis saint » (Lv 19, 2) ; « Soyez parfaits, comme votre Père céleste est parfait » (Mt 5, 48). Avec tout cela, difficile d’en vouloir à ceux qui mélangent sainteté et perfection !

La confusion est largement entretenue par l’usage du même terme de « sainteté » pour désigner deux choses distinctes (celle de Dieu et celle de la personne qu’on canonise), dans l’une de ces contradictions dont l’Église a le secret, capable en même temps d’affirmer que Dieu seul est saint, et de proclamer saint tel homme ou telle femme. Ce faisant, on crée une ambiguïté permanente dès qu’on parle de sainteté et l’on se retrouve à distinguer, de fait, une « sainteté divine » qui serait parfaite et une « sainteté humaine » qui n’en serait qu’une image imparfaite. Peut-être serait-il sage, pour éviter cette confusion, de s’en tenir à l’usage du terme de bienheureux (et donc de ne plus différencier béatification et canonisation).

En attendant, certains tentent de sortir de la contradiction en présentant la sainteté comme « un chemin qui mène à la perfection ». Cela a au moins le mérite d’expliquer qu’un saint ne soit qu’en chemin, pas encore arrivé au stade ultime de la perfection. Mais si la distinction est très claire en théorie, elle conduit en pratique, pour estimer jusqu’où un fidèle s’est avancé sur le chemin de la sainteté, à estimer à quel point il s’est approché de la perfection. Tout écart constaté à la perfection devient aussitôt un pas de moins dans la sainteté – ce qui revient encore à juger la sainteté à l’aune de la perfection.

D’autres expliquent que la « perfection » ne désigne pas l’absence de défaut, mais plutôt la complétude, l’atteinte d’un état complet, épuré de ce qui empêche d’en atteindre la plénitude de sa nature. Là encore, c’est très bien en théorie, sauf qu’on en arrive à jouer sur les mots. Parce que ce qui empêche d’atteindre cette plénitude, ce sont justement les défauts, les fautes, les péchés. Par ailleurs, à détourner le sens des mots, il ne faut pas s’étonner qu’on se rende incompréhensible. Pour tout le monde, être parfait, c’est être sans défaut : il est assez vain d’aller contre cette acception, et les subtilités théologiques n’y changent pas grand-chose.

L’Écriture nous ouvre pourtant une autre voie, avec la figure de David. Le roi d’Israël s’illustra en effet par un crime abject. Tombé sous le charme de Bethsabée1Oui, c’est elle sur le tableau en haut de cet article., mariée à Urie le Hittite, l’un de ses officiers, David la fit enlever, coucha avec elle et la mit enceinte. Il tenta de maquiller sa faute en faisant revenir Urie du front pour qu’il passe une nuit avec sa femme. Celui-ci refusant, David envoya Urie à la mort et finit par épouser Bethsabée. Voyeurisme, adultère, viol, manipulation et meurtre, le tout sur fond d’abus de pouvoir flagrant : cela fait beaucoup pour le bien-aimé, l’élu de Dieu. Pour autant, nous n’avons renoncé ni à revendiquer la promesse faite à David, dont Jésus est l’héritier, ni à chanter dans nos offices les psaumes attribués à celui que nous nommons parfois « le saint roi David ».

Mais justement, parmi ces psaumes se trouve le Miserere, dont les premiers versets précisent d’ailleurs explicitement le contexte, évoquant pudiquement que David était « allé vers Bethsabée » (tout en omettant de mentionner le meurtre d’Urie). Dans la cour de David, il s’était trouvé un prophète, Nathan, pour le placer devant la vérité de ses fautes. David ne les a pas niées, ne les a pas cachées, n’a pas crié au complot ou à la calomnie, n’a pas fait périr Nathan à son tour, mais il s’est écrié : « Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour, selon ta grande miséricorde, efface mon péché. Lave-moi tout entier de ma faute, purifie-moi de mon offense. Oui, je connais mon péché, ma faute est toujours devant moi. »

On peut dès lors comprendre comment le pécheur, qui a reconnu sa faute et s’en est repenti, peut être malgré tout un modèle et un témoin de sainteté. N’a-t-il pas justement fait l’expérience de la grâce de Dieu, qui l’a relevé de sa faute ? Mais cela suppose que la faute soit reconnue. Or les révélations récentes présentent une tout autre situation, où loin de les reconnaître, on a tenté au contraire de cacher les fautes pour « éviter le scandale ».

Par ailleurs, il ne suffit pas d’être allé à confesse, d’avoir avoué ses péchés et de s’en être sincèrement repenti, pour être reconnu saint et porté sur les autels. Il faut surtout avoir « pratiqué héroïquement les vertus ». Le Catéchisme ne précise pas lesquelles, mais Lumen Gentium apporte une précision en parlant de « perfection de la charité ». Jean-Paul II lui-même avait repris cette formule : « La sainteté est perfection de la charité ». Des trois vertus théologales (foi, espérance et charité), la charité est ainsi mise en avant de manière spécifique. La charité, dont Paul dit qu’elle est « la plus grande des trois ». La charité, qui est « l’objet du plus grand commandement de Jésus et qui est également le plus grand don de l’Esprit Saint », rappelle encore Jean-Paul II.

La sainteté comme « perfection de la charité » apporte un éclairage exigeant. Elle conduit à cette question : si cela est avéré, avoir soustrait à la justice les agissements de prêtres pédophiles serait-il compatible avec la reconnaissance d’une pratique héroïque de la charité ? Poser la question, c’est peut-être déjà presque y répondre. Je me retiens pourtant d’apporter une réponse définitive – étant rappelé qu’en l’état, Roma locuta, causa finita.

Par ailleurs, au-delà du cas particulier de Jean-Paul II, cette « perfection de la charité » n’apparaît pas toujours de façon très nette dans ce que nous disons des saints, du moins dans son acception courante d’amour du prochain allant jusqu’au don de soi. Certes, la charité peut prendre des formes très variables. Vincent de Paul, Charles de Foucauld ou Maximilien Kolbe la vécurent chacun à leur façon. Un moine, depuis sa clôture, ne la pratiquera pas de la même manière qu’un laïc engagé dans le monde. Et il est bon de manifester que « pratiquer héroïquement les vertus » et « vivre dans la fidélité à la grâce de Dieu » peut prendre des formes très variées. La communion des saints n’est pas une armée de clones. Par ailleurs, la charité dont on parle ici n’est pas une simple philanthropie, mais est un amour du prochain intimement et indissociablement lié à l’amour pour Dieu.

Pourtant, il arrive que la façon de parler de la sainteté se fasse dans un discours spirituel qui ne semble plus considérer que la relation du bienheureux avec son Dieu. C’est particulièrement net lorsqu’on évoque justement ce qui pourrait entraver cette relation. En raison d’une certaine compréhension théologique du péché (bien distingué de la faute morale), on finit par ne plus penser que la relation entre le pécheur et Dieu, en omettant les conséquences du péché sur les tiers. C’est flagrant quand on lit l’article sur « la définition du péché » dans le Catéchisme de l’Église catholique. Alors que le péché est d’abord décrit comme « un manquement à l’amour véritable, envers Dieu et envers le prochain » qui « blesse la nature de l’homme et porte atteinte à la solidarité humaine » (n.1849) aussitôt après, seule l’offense à Dieu est retenue (n.1850). Ironie de l’histoire, ce paragraphe cite justement sur le Psaume 50, que nous évoquions tout à l’heure. En implorant la pitié de Dieu, David précise en effet : « contre toi et toi seul j’ai péché ». Le péché est contre Dieu, car sa définition théologique même concerne la relation à Dieu, mais en insistant sur cette relation, on efface, dans une lecture spirituelle, les conséquences concrètes sur les tiers. David n’a peut-être « péché » que contre Dieu, mais il semble oublier un peu vite qu’il a fait quelque tort très concret à Urie.

On trouve une illustration plus récente de cette tendance dans un poème de Thérèse de Lisieux, qu’on chante parfois dans nos églises : « Moi, si j’avais commis… ». Ce texte s’ouvre en évoquant des crimes, hypothétiques bien sûr, mais sans se préoccuper à aucun moment des conséquences concrètes qu’auraient eu ces crimes sur leurs victimes. Les « crimes » sont évoqués de façon bien légère, comme s’ils avaient pour seul effet d’altérer la qualité de ma relation intime avec Dieu, voire même l’image et l’estime que j’ai de moi-même dans ma relation avec Dieu. Les tiers qui en auraient subi les conséquences ne sont plus qu’un décor insignifiant dans cette belle histoire entre Dieu et moi, que je me désole d’avoir ternie.

Bien sûr, je sais que c’est une figure de style, que Thérèse n’a certainement jamais commis le moindre crime de sa vie, et qu’elle était à mille lieues de penser à tout cela. En revanche, il est terriblement révélateur que ce poème de Thérèse ait été mis en musique par le dénommé Gérard Croissant, connu sous le nom de frère Ephraïm, fondateur des Béatitudes, qui avait en effet quelques raisons de parler de « tous les crimes » qu’on peut commettre – ou laisser commettre.

Cette lecture exclusivement spirituelle alimente certaines dérives, en cultivant l’idée que nos fautes, finalement, ne sont à envisager que comme des péchés, qu’ils relèvent donc du for interne, de notre relation à Dieu, que les conséquences sur les tiers sont assez secondaires et qu’il n’y a donc pas de comptes à rendre à autrui. Tout cela sert évidemment très bien la mentalité perverse de prédateurs. Mais cela dessert dramatiquement notre compréhension de la sainteté. On est très loin de la sainteté comme « perfection de la charité ».

Il m’apparaît nécessaire de sortir la sainteté d’un mysticisme un peu sentimental, et même d’une vision « héroïque », un peu trop romantique, qui peut aussi nous conduire à relativiser les conséquences concrètes des fautes. Jésus nous a suffisamment enseigné combien nos actions envers notre prochain étaient le gage ultime de notre relation à Dieu, pour que nous prenions au sérieux cette idée de sainteté comme « perfection de la charité » – et sans doute que nous redoublions de prudence avant d’attribuer ce titre à ceux qui nous ont précédé sur le chemin de la foi, qui peuvent être de précieux modèles et dont je ne doute pas, par ailleurs, qu’ils intercèdent désormais pour nous auprès du Père.

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